Imite le moins possible les hommes dans leur énigmatique maladie de faire des nœuds.
La parole en archipel, René Char
Lorsque nous sommes dans une période critique et que nous consultons en astrologie, nous avons la tendance bien humaine de demander quand cela va enfin se terminer. C’est bien normal !
Imaginons que l’on nous dise qu’en effet cela va finir d’ici quelques mois. Cela nous donne de l’espoir, ce qui est positif. Car au lieu d’être écrasés par les préoccupations actuelles nous retrouvons confiance, énergie, force. Mais, il y a un revers à cette jolie médaille, c’est que nous mettions entre parenthèses jusqu’au déni ou à la fuite notre présent douloureux. En nous fixant uniquement vers cet objectif futur où tout ira mieux, nous ne faisons pas une traversée assumée et donc libératrice. La difficulté qui nous interpelle aujourd’hui restera une affaire non résolue qui se représentera plus tard sous une autre forme avec intérêts de retard. Et, le beau temps qui va arriver après l’orage risque d’être de courte durée.
Pour asseoir la solidité de la joie, de l’abondance, de la plénitude, il ne suffit pas de les recevoir tel un cadeau de l’extérieur. Il faut aussi construire la foi de l’intérieur. Or, l’espoir n’est pas la foi !
Sans perdre de vue notre vision, je nous invite, je m’invite, à honorer le parcours qui y conduit. Afin que ce temps intermédiaire ne soit pas subi ou rejeté, mais investi, chéri, productif. Et que nous sortions de cette maladie de faire des nœuds aux nœuds au lieu de les dénouer patiemment et en conscience.
C’est tout l’art de l’astrologie que de nous accompagner sur ce chemin…
Viviane Cangeloni
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